Gasquet, le retour gagnant

Mené 4-1 dans la dernière manche, Richard Gasquet a
renversé la vapeur pour s'imposer dans le jeu décisif face à un Fernando
Verdasco sur les nerfs, samedi, en finale de l'Open de Nice Côte d'Azur
(6-3, 5-7, 7-6[5]).


Cette fois, Richard Gasquet est bien de retour. Le
Biterrois, frustré de titres depuis deux ans et demi et même de tennis
pendant deux mois la saison dernière après son contrôlé positif à la
cocaïne, a confirmé son retour en forme en remportant samedi l'Open de
Nice Côte d'Azur (250 Series) aux dépens de l'Espagnol Fernando
Verdasco, 9e joueur mondial (6-3, 5-7, 7-6[5] en 2h37'). «J'étais
très fatigué, ça fait longtemps que je n'avais pas gagné de tournoi de
cette ampleur», a réagi à chaud le vainqueur du jour au micro de Sport+.
Vainqueur du challenger de Bordeaux la semaine dernière, Gasquet a donc
aligné une dixième victoire consécutive sur terre battue, une série qui
arrive à point nommée avant Roland-Garros, qui débute dimanche.

Une victoire au mental

Cette dixième victoire consécutive sur terre, elle a
évidemment un retentissement particulier. D'abord parce que c'est une
finale. Ensuite, parce que c'était un Top 10 en face, espagnol qui plus
est. Enfin, parce que la qualité du jeu produit par Gasquet a rappelé
ses plus grandes heures, qui nous semblaient déjà presque loin. Ce fut
notamment le cas en revers où la qualité de sa frappe de balle a
régulièrement atteint des sommets. À ces trois raisons, on pourrait en
ajouter une autre : le mental. C'est en effet avec la tête que le
Tricolore est allé chercher la victoire, alors que Verdasco a mené 4-1
avec même trois balles pour mener 5-1.«J'ai essayé d'aller
jusqu'au bout, j'étais très près de perdre. J'avais mal au genou sur le
troisième set, c'était dur», a encore ajouté Gasquet, dont on ne
donnait pourtant pas cher après la perte du deuxième set. Il avait
servi pour le match à 5-4 et paraissait atteint physiquement et
psychologiquement par le retour en force de Verdasco. Visiblement agacé
par l'appel de Gasquet au médecin ou/et l'atttitude du public, Verdasco
dégoupilla lorsqu'il perdit son break, à 4-2. L'Espagnol regagna sa
chaise en vociférant des "Put... mad..." très sonores. Toujours
surexcité, il réalisa pourtant le break pour mener 5-4 et servit pour
le match. Mais totalement intenable, Gasquet combla son handicap en
déployant un jeu vers l'avant pour le moins alléchant. Voilà qui promet
à quelques heures de retrouver Andy Murray au premier tour de
Roland-Garros. - Equipe